Écarts de salaire pour les immigrés d'origine africaine et leurs descendants

En 2021, le salaire net mensuel médian des immigrés âgés de 15 à 74 ans travaillant à temps complet était de 1 700 euros, soit inférieur de 11% à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (1 900 euros). Plus précisément, les immigrés originaires d'Afrique percevaient un salaire net mensuel médian de 1 600 euros, tandis que leurs descendants gagnaient 1 740 euros, bien inférieurs aux 1 900 euros des immigrés européens et 1 980 euros des descendants d'immigrés européens. Un indicateur fort des écarts de salaire entre les immigrés d'origine africaine, leurs descendants et le reste de la population.
En complément, en s'appuyant sur les données de l'INSEE recueillies sur 14 ans et un échantillon de 260 000 salariés en France, l'Observatoire des inégalités constate qu'à profils comparables (âge, diplôme, classe sociale des parents, région de résidence), un salarié dont les parents sont originaires d'Afrique gagne en moyenne 250 euros nets de moins par mois qu’un salarié dont les parents sont nés en France métropolitaine (jusqu'à 400 euros de moins pour les descendants d'Afrique subsaharienne). À l’inverse, aucune différence notable n'est observée pour les autres origines migratoires (Asie, Europe du Nord/Sud/Est ou Moyen-Orient) sauf pour les salariés dont les parents viennent des Outre-mer (-230 euros), cette dernière catégorie étant utilisée dans le cadre de l'analyse, sans impliquer un statut particulier.
Sources : INSEE - Immigrés et descendants d'immigrés ; Observatoire des inégalités - Salaires : les descendants d'immigrés africains et de parents nés outre-mer lourdement pénalisés
L'héritage migratoire influence trop le niveau de rémunération
Une inégalité multidimensionnelle qui se traduit par des écarts, expliqués en partie par :
- une répartition sectorielle moins favorable (ségrégation professionnelle)
- des conditions de travail instables
- un accès réduit aux réseaux professionnels reconnus et aux ressources matérielles.
Mais aussi liés à :
- des stéréotypes "raciaux" ou culturels persistants
- des freins à l'accès aux promotions et responsabilités (salaire d'entrée plus bas, cooptation très limitée,...)
- une reconnaissance parfois incomplète des diplômes et compétences acquis à l'étranger, comme en Afrique.

Ce que fait Essitem face à cette inégalité
Essitem refuse que la rémunération reste liée à l'origine. Nous agissons pour une valorisation équitable des talents et créons les conditions d'un épanouissement professionnel juste : visibilité, soutien, accès aux bons réseaux, au sein d'un environnement porté par des professionnels partageant les mêmes valeurs.
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Rendre visible l'invisible, pour transformer les pratiques
Les écarts de salaire constatés entre les personnes d'origine africaine et les autres profils ne sont pas de simples anomalies statistiques : ils reflètent des inégalités structurelles, relativement invisibles mais encore profondément ancrées, et des stéréotypes discriminatoires persistants. Il y a aussi des barrières internes (doute répété, crainte d'être jugé, sentiment de ne pas avoir sa place) qui, notamment chez certains immigrés ou descendants d'immigrés, peuvent limiter la portée de leur ambition professionnelle.
Chez Essitem, nous considérons que ces constats appellent à une réflexion collective. L'origine ne devrait en aucun cas influencer la reconnaissance du travail fourni ou la valeur de celui-ci.
S'engager aux côtés d’Essitem, c'est contribuer à promouvoir une économie plus inclusive, à favoriser des parcours professionnels équitables et à soutenir une communauté tournée vers l'égalité des chances, refusant le statu quo.
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